Un autre monde
C’est clairement ce que nous avons ressentis après avoir volé plus de 12h et avoir débarqué à l’aéroport de Narita : en jet lag total avec 11h de décalage horaire, une langue inconnue, des milliers de pubs dont on ne comprend rien, un bain de foule qui nous porte et une grosse fatigue… lost in translation.
Après avoir patienté 2h à l’aéroport le temps d’effectuer les démarches pour avoir internet, pour récupérer les pass pour le Shinkansen (T.G.V. japonais) et de commander un taxi, il était plus de 18h locales, pour nous 6h du matin et une nuit blanche. Sous une pluie diluvienne et après s’être trompé d’adresse une première fois avec le taxi, il nous a donc fallu près de 2h pour arriver à notre logement. C’est un appartement, que nous prêtent Barbara et Christophe (mon cousin et sa femme), situé dans le quartier de Nishiazabu en plein centre de Tokyo. Encore merci à Christophe et à ses aptitudes en japonais de nous avoir sortis d’affaire quand nous étions perdus en taxi ! Lessivés, éreintés mais heureux d’y être, nous nous sommes couchés vers 20h (8h du matin pour nous).
Premier réveil tonique
Nous aurions souhaité nous reposer davantage mais c’était sans compter sur le décalage. Les loulous étaient frais et opérationnels dès 3h30… Ils ont pu restés “tranquille” (à se chamailler et se disputer haut et fort) une heure mais pas plus. C’est donc résignés (qui a dit que le tour du monde n’était que plaisir et bonheur ? :D) que nous avons décidé de petit-déjeuner à 5h et nous sommes partis à l’assaut de cette ville tentaculaire dès 7h30.
Tokyo, premières impressions
Le quartier dans lequel nous résidons se situe à une demi-heure de marche du célèbre carrefour de Shibuya. Nous avons décidé de nous y rendre à pieds, flânant dans les ruelles typiques telles que nous les avions vues dans les dessins animés de notre enfance, dans les mangas ou les films des studios Ghibli, croisant des écoliers en uniforme avec leur grand cartable, leur chapeau ou bien observant les immenses buildings des artères principales qui côtoient les maisonnettes quelques mètres plus loin… Nous avons adoré cette première matinée où tous nos sens étaient en éveil.
Depuis notre arrivée, nous marchons beaucoup et nous avons découvert le métro japonais. Nos quelques appréhensions de ne pas trouver notre chemin, voir même de nous perdre, ont été balayées d’un revers de main. Utiliser le métro à Tokyo est d’une simplicité enfantine. Code couleurs et utilisation de nombres pour chaque station, affichage dans les deux langues, signalétique claire et précise, nous nous en sortons comme des chefs ! Des éloges sur le métro, nous pourrions en écrire des lignes car nous avions beau l’avoir lu, c’est réellement le royaume de la propreté. On peut voir son reflet partout, du sol au plafond tellement c’est nickel. Il y a des toilettes à chaque station qui rivalisent de propreté. Et cela, lorsque l’on vient de Paris, c’est un exploit 🙂 Ajouter à cela les petites musiques de jeux vidéos pour tout (guichet de métro, sortie de rame de métro, annonce de la prochaine station) et la gentillesse des tokyoïtes lorsqu’ils parlent quelques mots d’anglais, ce n’est que du bonheur.
Anecdotes
Alors, oui nous avons testé les toilettes japonaises ! Oui, c’est étonnant et déstabilisant quand on ne sait pas à quoi s’attendre. Et au final, c’est plutôt plaisant. Maintenant, j’émets quelques réserves concernant l’utilisation de toute cette eau qui n’exclut pas la bonne vieille utilisation du papier. Cela fait un peu double emploi pour moi, est-ce vraiment nécessaire ? Je ne veux pas lancer un débat, c’est juste mon petit constat perso.
Bien que nous ayons appris quelques rudiments en japonais, nous nous sentons comme analphabètes lorsque nous regardons les menus, les explications d’un monument ou de tout ce qui ne sera pas traduit en anglais (et il y en a beaucoup). Et là, nous sommes complètement frustrés. Mais qu’importe, cela n’était pas pour nous découragés !
Après avoir découvert le quartier de l’électronique de Akihabara, nous avons jeté notre dévolu sur un tout petit resto typique qui proposait des sushis. Aucun mot en anglais, aucune image de mets, rien que du japonais. Nous étions 12 personnes dans le resto. Après 1/2h de recherche dans nos bouquins (Lonely Planet, Petit guide de survie au Japon) et une appli de traduction, j’ai bien failli flancher et demander à Christophe de remettre son envie de sushis à plus tard. Mais non, nous y sommes restés et avons réussi à manger : du riz (victoire ! je désespérais de faire manger Diane :D), du poulpe, des soupes (vive le mot “Miso” qui est universel !) et un bol de thon frais avec du riz pour Christophe. Tout ça pour dire que ce fut stressant pour moi mais tellement génial de constater que nous avons réussi à communiquer malgré l’immense barrière de la langue.
NB: je ne vous cacherais pas que l’on réfléchit à deux fois maintenant avant d’entrer dans un resto où on ne comprend rien tout de même, ça prend pas mal de temps et d’énergie…
Lors de notre visite du quartier effervescent de Akihabara Electric Town, nous avons trouvé un havre de paix et de calme dans un temple shintoïste. Le Kanda Myojin, magnifique temple où nous avons vécu de loin une cérémonie de mariage shinto. C’est avec de grands yeux éblouis que nous avons suivi la procession en musique, admiré les sublimes tenues des mariés en petits chaussons et terminé de les observer lors de la photo traditionnelle. Un moment rare que nous avons beaucoup apprécié.
Journée avec Narumi et sa famille
Ma soeur est amie depuis 10 ans avec Narumi, une japonaise rencontrée en Allemagne. Lorsqu’elle a appris que nous venions au Japon, c’est avec impatience et une joie partagée que nous avions prévu de nous rencontrer. Nous nous sommes rendus chez eux lundi 24 septembre 2018. Son mari Hidenori et leur fille aînée Sanaho sont venus nous chercher à l’appartement. Nous n’étions pas certains du trajet jusqu’à leur ville car il fallait sortir du centre de Tokyo. Nous avons passé une journée très agréable, avec discussions en anglais. Ils habitent dans le nord ouest de Tokyo (1h30 de train), dans un appartement avec leurs deux filles de 8 et 2 ans. Les loulous étaient heureux de retrouver des copains de jeux, surtout Diane.
Malgré la barrière de la langue qui était plutôt source de timidité au départ, les deux filles se sont entendues comme si elles se connaissaient depuis toujours et nous avons eu droit à des tours de magie, des jeux et des fous-rires complices qui faisaient plaisir à voir. Loulou a trouvé de quoi s’amuser lorsque nous sommes sortis au parc. Donner un ballon ou des gants et une balle de Baseball à des enfants et ils jouent ensemble sans parler la même langue.
Outre les plaisirs liés au jeu pour les loulous, nous avons été reçus comme des rois chez Narumi et Hidenori : ils nous avaient préparé un repas typiquement japonais, des sushis à faire soi-même selon ses envies. Nous avons également dégusté de délicieux tako-yaki faits maison (boulettes de pâtes fourrées au poulpe) que Hidenori, ses filles et les loulous ont préparé sous nos yeux. Nous avons terminé cette journée remplie d’échanges, de rire et de découvertes au restaurant. Ils ont offert des cadeaux aux loulous : de la nourriture de l’espace (lyophilisée) pour Louis et un livre sur le Japon avec des gommettes pour Diane. Nous les avons quittés non sans une petite émotion, sur le quai de la gare. Un grand grand merci pour cette superbe journée passée en votre compagnie Narumi et Hidenori, “domo arigato gozaimasu” et au plaisir de nous revoir un jour.
Suite de notre visite
Nous poursuivrons nos découvertes de Tokyo jusqu’au lundi 1er octobre. Nous avons déjà parcouru pas mal de quartiers : Shibuya, Ginza, Harajuku, Ueno, Akihabara. Il nous en reste encore beaucoup. Parmi eux, nous aimerions aller au marché aux poissons à Tsukiji avant son déménagement samedi, à Roppongi et à Odaiba. Depuis deux jours, il pleut sans cesse, alors nous avons tenté de visiter le musée des sciences avant-hier mais c’était LE jour de l’inventaire, donc : fermé ! Ballot…
Hier, nous avons découvert les Champs-Elysées japonais dans le quartier de Omote-Sando et dégusté de délicieux gyozas.
Il doit faire meilleur demain, vendredi, nous devrions aller en haut d’une tour pour avoir une vue d’ensemble de Tokyo. Et enfin, avant de partir, nous irons peut-être aux courses. Christophe (mon cousin) y participera, ce serait super de le voir courir ! On croise les doigts.
Et l’école dans tout ça ?
Pour être honnêtes, nous ne sommes pas très studieux. Il n’y a pas d’horaires précis, pas de jour obligatoire. On fait comme on le sent et les enfants aussi. Mais lorsque les loulous se mettent à leurs devoirs d’école (les fichiers maths et français), c’est avec plaisir et ils en font pas mal d’un coup. Diane a presque terminé son premier livre de lecture, elle fera une fiche de lecture bientôt. Louis a également bien avancé dans son roman, il répond à des questions de compréhension et écrira une fiche bientôt aussi. Il y a des notions moins scolaires comme les recherches sur les baleines, qui sont en lien direct avec ce que nous vivons ou bien les fuseaux horaires, les saisons, la découverte des religions au Japon avec la visite d’un temple… Le principal pour nous étant de prendre du plaisir et de les faire apprendre en donnant du sens.
On vous donne rendez-vous à la fin de notre séjour d’ici lundi ou peut-être à notre arrivée à Kyoto. Sayonara !
Salut les clouzouxxl
Kimonos et dojos mais gaffe aux souchis
Bises Tatou 1er
Coucou Tatou,
Merci pour ton petit mot ! Aujourd’hui, balade au vert à Nara 😍
Bisous