On nous demande souvent “Mais d’où vient cette idée ? Comment cela vous est venu ?”.
Alors, nous allons vous raconter.

Il nous arrivait fréquemment de nous poser la question entre nous : “Si tu gagnes au loto, qu’est-ce que tu fais ?” À part les enfants qui évoquent évidemment tout plein de jouets en vue ou une-immense-chambre-dans-une-maison-avec-piscine, Laurène et moi avions exactement la même envie, le même rêve : faire le tour du monde ! Prendre le temps de voyager, de rencontrer d’autres cultures, de parler d’autres langues et de visiter de magnifiques paysages. Partager d’incroyables expériences du monde avec les enfants, en même temps que nous découvririons cette vaste planète.

Et puis un jour de fin août 2017, en vacances chez des amis qui nous racontaient leur dernier séjour au Sri Lanka dont ils revenaient (ils se reconnaîtrons en lisant), la phrase est de nouveau apparue : “Nous, si jamais un jour nous gagnons au loto, on part faire le tour du monde… À condition de commencer par jouer.” et quelques secondes plus tard de m’entendre dire “Mais en fait, c’est possible ! Suffit de vendre l’appartement et on peut le faire.” Laurène répondit d’un ton assuré, avec des grands yeux remplis d’une soudaine réalité, “Oui.”

Depuis, l’idée ne nous a pas quitté. De jour en jour elle a grandit, s’est affirmée. Il faut avouer que nous aimons “bouger à l’étranger” avec les enfants : l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne, etc. et avant eux, la Hollande, la Belgique, le Québec ou la Croatie en amoureux.

L’idée même de pouvoir faire un tour monde – d’avoir l’opportunité de le faire ! – nous a semblé alors tout à fait possible et non plus utopique.

 

Pourquoi faire un tour du monde ?

La réponse la plus évidente, naturelle et profonde est “parce que nous en avons envie” !

Puis vient s’ajouter un ensemble de ressentis, de conjonctures et d’occasions comme un parfait alignement de planètes.
Le premier point est que nous souhaitions vendre notre appartement devenu trop petit au fil des 11 années passées. Les enfants étant dans la même chambre, nous souhaitions a-minima une chambre de plus car nous les voyons grandir et leur besoin d’intimité + de tranquillité se fait de plus en plus sentir. Si nous pouvons éviter les disputes, car ils sont l’un sur l’autre avec des souhaits différents, une chambre personnelle ne saurait qu’être un mieux pour eux, comme pour notre propre tranquillité. Nous allons donc vendre ; mais pour la tranquillité et l’intimité c’est remis à plus tard car nous allons être encore plus les uns avec les autres ! Encore plus de proximité finalement.

Le deuxième point est un sentiment d’oppression face à la société de (sur)consommation. Depuis 3 ou 4 ans nous sommes dans une démarche de “moins mais mieux”. Nous avons changé notre alimentation, donc notre façon d’acheter. Nous n’achetons que si cela est essentiel ou par petit-plaisir. Mais jamais, ô plus jamais, par impulsivité, telle une réponse aux slogans publicitaires quotidiens. Et puis, nous en avons assez de jeter une quantité incroyable de déchets, dont ces fameux emballages qui nous envahissent la cuisine (et que nous avons pour habitude d’acheter puisqu’ils font partie de la valeur du bien de consommation). Nous avons encore des progrès à faire du côté des emballages, mais la démarche est bien entamée, faisant partie intrinsèque de notre prise de conscience globale s’orientant vers la qualité et le bien-être. Nous apprenons à nos enfants que “acheter ou posséder” ne rend pas “plus heureux”.

Note : nous n’avons plus de TV. Pas de TV = moins de pubs et moins de stress. Nous possédons un moniteur qui ne nous sert qu’à projeter les écrans d’ordinateur ou de smartphone en plus grand, ou bien pour s’amuser ensemble à la console de jeux (une WiiU).

Le troisième point est une forte envie de liberté et de découverte. L’envie de quitter notre train-train quotidien où nous nous levons pour travailler (dont 3h de transports parisiens quotidiens pour moi), où les journées speeds s’enchaînent à toute vitesse en attendant les week-end où nous cavalons de nouveaux entre les tâches personnelles à faire, les activités et les rendez-vous avec les proches. Nous travaillons, nous achetons, nous consommons, nous attendons les week-ends et les vacances puis nous travaillons encore plus pour tenir ce mode de vie.

 

Et si nous sortions la tête du guidon ?

En résumé :

  • avoir plus de liberté et de pouvoir de décision sur nos propres existences,
  • aborder notre vie avec peu de biens et d’équipements au quotidien, si ce n’est le strict nécessaire (car nous partons en sac-à-dos),
  • vivre notre vie de famille autrement et partager d’inoubliables expériences humaines à 4, car il nous tient à cœur de transmettre des valeurs humanistes, de progrès, de créativité et de préservation de la planète.

Comme une petite parenthèse familiale, le temps de se poser et de prendre du recul en sortant de notre zone de confort (qui ne nous satisfait pas), en allant à la rencontre de l’autre. Le voyage forme la jeunesse, quel que soit le lieu. Mais avec un an devant nous, autant parcourir le monde 🙂

Christophe Clouzeau

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8 comments

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  • c’est vraiment superbe ce que vous allez réaliser!!! je suis de tout cœur avec vous!!!je serais présent avec la pensée tout au long de votre tour du monde, Félicitations!!!

    • Merci Benoit ! Tu es le premier-first-of-all à déposer un commentaire !
      Au plaisir de te lire sur ce blog pour nous accompagner 🙂
      Bise

  • Hey Christophe, je découvre votre projet et j’approuve ! C’est un pas difficile à franchir, il faut oser, mais au bout du chemin je suis certain que c’est formidable. J’espère un jour avoir ce courage.

    • Nous ferons un article sur l’aspect “difficile” et/ou “chanceux” que notre entourage témoigne fréquemment en réaction. Nous ne sommes pas cet avis, évidemment 🙂 et nous le détaillerons dans une prochaine publication : abonnes-toi à notre e-newsletter.

      Bise.

  • C’est drôle une bonne partie des familles qu’on croise en tour du monde n’ont pas de télé et sont dans une démarche de anticonsumerisme.
    J’ai hâte de voir vos posts déjà on the road !

    • Merci Carla.
      Êtes-vous déjà parti(e), revenu(e) ou au cours d’un tour du monde pour avoir ce retour des autres familles croisées ?

  • Bien d’accord !
    Nous sommes exactement dans la même démarche et réflexion, en prévision d’un départ début 2019. Bravo pour ce beau projet !!

    • Super ! Vous vendez aussi votre logement ?
      Bonne continuation pour les préparatifs. Peut-être nous croiserons-nous en cours de route 🙂