Le plein de détente…
Nous entamons notre deuxième semaine à Lovina, dans notre magnifique location. Chevauchant nos fidèles scooters, nous sillonnons tantôt les montagnes pour nous rafraîchir, tantôt les ruelles de la ville pour dégoter ici un petit resto sympa et là un café où attendre la fin de l’averse ou bien passer une soirée de musique live.
Lovina ne figure pas parmi les destinations privilégiées de Bali. On y vient la plupart du temps pour voir les fameux dauphins mais on n’y reste pas. De notre côté, nous n’avons pas été charmés. L’agressivité de certains marchands ou de gardiens de parking nous ont exaspéré. Mais en prenant notre temps, nous avons su mieux apprécier cette région.
… avant d’égarer nos passeports
Nous avons effectué une demande de prolongation de visas à l’office d’immigration de Singaraja, à quelques kilomètres de Lovina. Le délai est d’environ 1 semaine (beaucoup moins long que celui annoncé à Denpasar). Le mercredi, nous nous rendons à l’office, y déposons nos papiers, photos etc… Le jeudi, nous nous déconnectons complètement en restant à la maison. Le vendredi, nous nous préparons à partir quand soudain, je me rends compte que nous n’avons plus nos passeports. Lorsque vous êtes en voyage, long ou moins long, vous prenez des habitudes et y dérogez rarement pour avoir vos repères. Ainsi, les passeports des loulous et le mien étaient TOUJOURS dans mon sac en bandoulière et celui de Christophe TOUJOURS dans une de ses poches.
Branle-bas de combat
Nous fouillons TOUT : nos sacs, la maison, le jardin. Nous faisons appel à l’intendant qui gère chaque jour la maison ainsi qu’à la femme de ménage. RIEN, aucune trace de passeport. Nous en venons à penser qu’on nous les a peut-être volés la nuit. Les chambres ne communiquant pas directement, nous ne les verrouillons pas. Mais si c’est le cas, pourquoi prendre uniquement nos passeports et non nos porte-feuilles ? Incompréhension…
Police
Nous passons rapidement au bureau de police de Lovina qui nous dit que c’est celui de Singaraja qui gère ce genre d’affaires. Dans le doute, nous passons à l’office d’immigration pour être certains qu’on n’aurait pas laissé nos passeports là-bas mais nous n’en avons aucun souvenir. Christophe y passe, habillé plus convenablement que moi (il faut savoir qu’on ne peut pas rentrer dans l’office d’immigration bras nus et jambes dévêtues). Sous 30 degrés, j’avoue que je n’étais pas très couverte donc non présentable. La personne de l’office lui confirme qu’ “aucun passeport à notre nom n’est là” Direction la grande ville donc pour déposer plainte. Ce fut un vrai sketch. Le dépôt de plainte en anglais avec un policier qui ne parle et n’écrit que balinais, c’est plutôt sport ! J’ai même été conviée à prendre sa place et à le corriger 😀
Conseil de génie
Dépôt de plainte écrit, nous patientons quelques instants pour qu’il soit validé. Pendant ce temps, nous échangeons sur les réseaux avec d’autres voyageurs dont Julie des Nomadic Bernic qui nous suit. Elle habite à Bali depuis quelques mois avec son mari et leur fils. Elle connait les procédures d’immigration. Elle insiste et me convainc de retourner à l’office d’immigration, pour elle c’est une évidence, nos passeports sont là-bas.
Retour à l’office d’immigration
Christophe n’était pas persuadé que ce soit une bonne idée et qui plus est, ne servant à rien puisqu’il y était allé quelques heures avant. Mais, je voulais en avoir le coeur net ! Donc… habillée d’un débardeur sans manches et d’un short, je débarque à l’office d’immigration qui REFUSE ce genre d’habits. Mais j’étais tellement tendue et pressée de savoir si nos passeports y étaient que le gardien, bien que mécontent de mon entrée en fanfare, me laisse accéder au guichet. Christophe me suivant.
Bien sûr, ils sont là
La jeune femme qui avait traité notre dossier me reconnait de suite et me répond “Bien sûr, vos passeports sont là” – Je vous laisse imaginer la colère de Christophe qui venait de s’y rendre. Sous le coup de l’émotion, des heures passées à stresser, à évoquer les possibilités de quitter Bali, changer nos plans, écourter notre voyage… je fonds en larmes devant elle. Elle ne sait plus quoi dire et le gardien non plus. Bref, on a égaré puis retrouvé nos passeports. Ou plutôt, nous nous étions bien égarés ce vendredi 😀 Nous sommes donc retournés au bureau de police et avons retiré notre plainte, les boulets ! La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons rester à Bali ! Merci encore infiniment à Julie
Vidéo de cette anecdote de voyage ici
Sacré histoire ! On a toujours peur que ça nous arrive aussi !
En tout cas, cette anecdote nous a bien occupé et nous a procuré des émotions fortes. On en rigole à chaque fois que nous l’évoquons 🙂